Article dans le Wall Street Journal du 5 Oct 2005 (abonnement payant).
Difficile de traduire le concept -- en quelque sort un kiosque médical staffé par des infirmières au sein des grandes chaînes de pharmacie aux US, tel CVS, Wal-Mart, et d'autres. Le consommateur pointe, part faire ses achats et est bippé lorsque l'infirmière peut le recevoir. C'est ouvert jour et nuit, et weekend. C'est pratique, efficace et moitié moins cher que la visite chez le médecin. Et lors de cette consultation, tout est inscrit dans un dossier médical électronique (EMR) transferrable chez le médecin du patient, si ce dernier le souhaite.
C'est fait pour les actes basiques : examen d'aptitude au sport, vaccin anti-grippe, renouvellement d'ordonnance, diagnostic d'angine. Les infirmières qui dispensent les soins sont relayées, si besoin est, par un réseau de médecins disponibles par téléphone et chez lesquels elles peuvent référer le patient.
Malgré l'opposition forte des médecins américains, ce type de service est en train de prendre de l'ampleur aux Etats-Unis où certains consommateurs ont marre de se déplacer chez le médecin, pendant les heures ouvrables, pour des actes où le médecin ne démontre pas sa valeur ajoutée.
Autrement dit, lorsque les professions ne répondent pas aux attentes des consommateurs (attente dans les salles d'attente,horaires limités, etc), ces derniers se déplacent ailleurs.
Et lorsque les dépenses médicales évoluent trop vite (c'est à dire, partout) une façon d'économiser est de "upgrader" la profession d'après -- de déléguer de l'hôpital à la ville, du spécialiste vers le généraliste et du généraliste vers l'infirmière.
Ne nous méprenons pas -- cet article a fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis. L'idée du "walk-in clinic" ne fait pas l'unanimité. Mais il existe et s'étend. Sans préjuger de l'avenir, 'faut le savoir.
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