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IT en Angleterre : analyse des echecs

http://www.prospect-magazine.co.uk/article_details.php?id=7049&category=169&author=&AuthKey=36ec7447b839654fc879cb6d47d6d42d

poste ecrit d'un clavier sans accents : Ce long article decrit toutes les raisons pour lesquelles les grands projets d'informatique du secteur public ont tendance a echouer partout et plus particulierement en Angleterre. Parmi les raisons de ces echecs frequents : grande taille des projets, choix du moins-disant, presence de criteres ou objectifs autres que le retour sur investissement, de multiples parties prenantes, introduction de nouveaux applicatifs avec tres peu de tests.

L'auteur avance encore un chiffre nouveau concernant le budget du projet IT du NHS ; 6 + 12 soit 18 milliards de livres sur 10 ans. Il rappelle que Richard Granger est le fonctionnaire brittanique le mieux paye (250k livres annuels) et qu'il a introduit plusieurs ameliorations au systeme anglais d'appels d'offres : rapidite, concurrence, paiement au resultat.

Business Week : Un des meilleurs articles sur David Brailer et le DME aux USA

Article "feature" dans Business Week consacré à David Brailer qui doit assurer la mise en place d'un dossier médical électronique pour 2014 http://www.businessweek.com/magazine/content/05_44/b3957113.htm?chan=tc

Nous y apprenons sa mission personnelle : fils d'un mineur de charbon mort à 77 ans d'un erreur de prescription, il veut corriger le système. Brailer a fait un diplôme de médecine et d'économie en même temps. Il a alors remarqué l'écart total entre la médecine et l'économie, la médecine était un lieu d'auto-satisfaction par rapport à l'économie qui marche à la productivitié.

Plusieurs PDG de grandes entreprises soutiennent fortement l'effort d'informatisation du système. Les six premiers contrats ont été donnés par le ministère de santé le 25 oct, pour un total de $17 millions. Le principal sujet de ces contrats : confidentialité et sécurité des données. Cette somme est une goutte d'eau par rapport aux 150 milliards nécessaires au total.

Les gains économiques annoncés  varient entre $200 et 600 milliards par an -- car en fait, tout est spéculatif. Il est dit et c'est sûrement vrai que 20% d'examens de radio, par exemple, sont des duplicata inutiles.

Les problèmes : faire supporter les coûts par les médecins , faire accepter par les consommateurs le partage des données

Méfiance des consommateurs concernant la protection des données personnelles

www.healthprivacy.org
La bataille de la protection des données médicales personnelles sévit toujours..... aux Etats-Unis. La Commission nationale de l'infrastructure informatique pour la Santé a agacé les consommateurs cette semaine en annonçant que ses règles allaient dominer celles des états, parfois plus strictes, en matière de protection des données personnelles. On sait qu'aux Etats-Unis, un nombre significatif de consommateurs s'oppose au dossier médical électronique pour cette raison -- malgré un afflux d'information depuis plusieurs années, concernant la mauvaise qualité d'un système de soins sous-informatisé. Il faudra s'attendre à une opposition encore plus forte en France, vu a) l'insuffisance de la communication envers le consommateur concernant le bénéfice du dossier médical personnel et b) la tradition de protection de la confidentialité encore plus forte en France...C'est bien la France qui a inventé la CNIL.

SIH du CHU St-Etienne et la société Cerner

Ce n'est pas banal de lire dans le journal de Kansas City les nouvelles du CHU de St-Etienne. http://kansascity.bizjournals.com/kansascity/stories/2005/10/17/daily14.html
Ce CHU vient de signer un contrat avec la société Cerner, pour l'acquisition de son logiciel Millenium Software. Les applications seront installé dans 4 établissements.
On peut signaler au passage que le marché de l'informatisation hospitalière avançant, l'action de Cerner a doublé en un an ! Cerner a signé en août 2005 un contrat pour le marché informatique d'une 100aine d'établissements militaires américains.

Quotidien du Médecin du 24 Oct: 100 millions euros pour les Hôpitaux privés non lucratifs

100 millions d'euros pour un secteur en "mal de reconnaissance", les hôpitaux privés non lucratifs, selon le Quotidien du Médecin www.quotimed.com (abonnement) du 24 Octobre. C'est la somme débloquée par le Ministère de la Santé pour éviter la disparition à court terme des établissements les plus déficitaires. C'est une bonne nouvelle pour le secteur privé non lucratif et que vous pourrez d'autant mieux comprendre en lisant Hôpital, le modèle invisible (Editions Institut Montaigne) téléchargeable Download hopital_le_modele_1juill.pdf . 
Et c'est un bon début, mais beaucoup reste à faire, pour que ce secteur bénéficie de l'égalité du traitement et de reconnaissance comme un secteur à part entière.
Ses charges sociales restent supérieures à celles du public, car les salariés ne sont pas fonctionnaires. La presse grand public continue de parler de "l'hôpital" faisant référence aux hôpitaux comme s'ils étaient tous publics et des cliniques, comme si elles étaient toutes privées et à but lucratif.

Le DMP chez IBM

Selon le WSJ du 19 Octobre (abonnement payant), la société IBM, Big Blue, s'apprête à installer un dossier médical numérique pour ses .... 180 000 employés. Le dossier initial sera dans la catégorie dite "personal health record" aux Etats-Unis -- Il sera rempli par l'intéressé lui-même. Dans un second temps, seront incluses les ordonnances et les données de l'assurance (complémentaire) de l'employé. et enfin, viendront s'intégrer les images radiologiques et résultats de laboratoires. L'article révèle que l'un des objectifs est financier -- IBM vend un dossier médical électronique et pourra mieux arguer auprès de ses prospects, qu'ils savent de quoi ils parlent....IBM s'engage à respecte la confidentialité des données médicales de ses employés....

Livre blanc système d'information hospitalier

A chaque jour suffît sa peine : par dessus les centaines de millions de déficit à l'hôpital dont on nous parle quasi quotidiennement, un tableau factuel de l'état alarmant du système d'information hospitalier en France. D'ailleurs, les deux points sont liés.

Par où commencer à améliorer le système ? En effet, l'information/l'informatisation est la base de tout.

Livre blanc "Le partage d’information au chevet de l’hôpital. Etat de l'offre en matière de Systèmes d'Information Hospitaliers (SIH) disponibles en France et Préconisations par les industriels privés" (76 pages), communiqué, dossier de presse  - téléchargeables site
http://www.lesiss.org/

Internaute Santé de + en + interactif

La France a toujours suivi la courbe de la consommation internet des pays nordiques et de l'Amérique -- arrivant exactement où sont passés les autres quelques années après, (et souvent après avoir dit qu'il n'est pas question de faire commes les autres, car ils ne sont pas Français).  Quelles sont les nouvelles du jour, selon le Manhattan Research Institute ?  8% des consommateurs américains communiquent avec leurs médecins par email. Ce n'est pas beaucoup, car ce n'est que le début. Et 15% ont une forme de dossier médical électronique qu'ils ont constitué soit eux-mêmes, soit avec l'aide d'un professionnel de santé. Le "personal health record" aux Etats-Unis est le dossier qu'un consommateur peut créer lui-même, par opposition au dossier médical électronique, le dossier que le médecin crée. (Ces termes sont utilisés à l'opposé en France. Voir Silber's Net N° 9).

Médecins Perdus sans PALM (PDA)

http://online.wsj.com/article/SB112854298576360835-search.html?KEYWORDS=PDA&COLLECTION=wsjie/archive

Le Wall Street Journal (abonnement payant) du 10 Octobre met l'accent sur l'usage des PDA par les médecins Américains.  "Emprunter un stéthoscope, je peux. Mais, si j'oublie mon PALM, je suis perdu."
Selon la société d'études Forrester, 50 % des médecins américains possédaient un PDA en 2004, comparés à 14 % de la population générale. 65 % de ces 50 %, soit un tiers des médecins s'en sert pour vérifier la prescription des médicaments.  Quelques-uns des médecins (chiffres pas connus) s'en servent  pour communiquer une ordonnance directement de leur PDA au fax de la pharmacie. D'autres usages cités dans l'article sont : 1) la réception de résultats d'examens biologiques, notamment à l'hôpital, ce qui permet de raccourcir le séjour d'un patient. 2) accès au dossier patient (ou au moins la liste de médicaments en cours) lors d'appels patients la nuit 3) visualisation de résultats devant le patient pour l'aider à accepter certaines décisions médicales.
L'usage de téléphone cellulaire comportant des caméras numériques permet à l'infirmière à domicile de prendre des photos de plaies et de les faire examiner à l'hôpital.
Les problèmes sont cités : écrans trop petits ; outil non synchronisé avec d'autres bases de données ; aspect gadget -- mais au total, un résultat supérieur avec que sans.
Un article qui rappelle les années 2000 avant le crack de l'internet -- à ceci près que cette fois-ci, la population utilisatrice de l'internet est majoritaire !

PDG de Cerner en conflit avec David Brailer

http://www.modernhealthcare.com/news.cms?newsId=4380
abonnement gratuit

Neal Patterson, le PDG de Cerner, une des plus grandes entreprises américaines de la IT pour la santé, et présente en France, a ouvertement critiqué le coordinateur fédéral de la IT pour la santé aux Etats Unis, David Brailer. Brailer s'oppose à un numéro d'identifiant national, sans lequel le PDG estime qu'il est impossible de créer de l'interopérabilité.

Cerner crée une organisation régionale d'infrastructure IT privée dans l'état de Tennessee pour secourir Medicare qui est déficitaire dans cet état.

RadioBFM - Grand débat - hôpitaux privés à but non lucratif

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Ecouter sur radio BFM le Grand Débat du mercredi 5 octobre 2005, dirigé par Philippe Manière :

Comment les Pays-Bas gèrent-ils leurs hôpitaux ?

Invités : Denise Silber, Directrice de Basil Strategies, cabinet de conseil en systèmes de santé, auteur du rapport Hôpital : le modèle invisible, étude sur les hôpitaux privés à but non lucratif publiée par l'Institut Montaigne ; Jean-Claude Hirel, Président de l'Association des hôpitaux privés à but non lucratif, Président du conseil de surveillance de l'ensemble hospitalier Diaconesses – La-Croix-Saint-Simon ; Renée Otter, responsable du Centre anticancéreux de Groningen, Pays-Bas.

Écouter le débat (première partie)
Écouter le débat (seconde partie)

Chaque partie dure une demi-heure.

Salon Forme et Santé : Exposés Jean Marimbert

Nous entendons régulièrement prononcer l'expression "le patient au centre du système de soins,"  prononcée le plus souvent par un professionnel de santé et non pas par le patient lui-même, qui ne se voit pas au centre dans les faits. On peut même penser que si le patient était au centre, on n'aurait plus besoin d'insister sur le concept.
Voici cependant un début d'exception.  La 8ième édition du salon de la Forme et de la Santé (sous le patronage du Ministère de la Santé) a eu lieu du 6 au 9 octobre, 2005 à Paris. Les associations de patients ont été conviées. Le Directeur-Général de l'AFSSAPS a participé à une table ronde. Et dès le lendemain son exposé est disponible sur le site de l'AFSSAPS. Voici les deux thèmes traités par M. Marimbert que vous pourrez télécharger à l'aide des liens suivants. 

Interventions de Jean Marimbert à la Table ronde du Dimanche 9 octobre

10h30 à 12h - 1er Forum National des Associations de Patients - Place des associations dans les instances de santé :
format ppt 171ko : http://afssaps.sante.fr/htm/1/exppub/forsant1.ppt
format pdf 45ko : http://afssaps.sante.fr/htm/1/exppub/forsant1.pdf

14h30 - Médicaments : nécessaires mais pas sans risque :
format ppt 158ko : http://afssaps.sante.fr/htm/1/exppub/forsant2.ppt
format pdf 27ko : http://afssaps.sante.fr/htm/1/exppub/forsant2.pdf

WSJ : "Walk-in clinic" dans les drug stores aux US

Article dans le Wall Street Journal du 5 Oct 2005 (abonnement payant).
Difficile de traduire le concept  -- en quelque sort un kiosque médical staffé par des infirmières au sein des grandes chaînes de pharmacie aux US, tel CVS, Wal-Mart, et d'autres. Le consommateur pointe, part faire ses achats et est bippé lorsque l'infirmière peut le recevoir. C'est ouvert jour et nuit, et weekend. C'est pratique, efficace et moitié moins cher que la visite chez le médecin. Et lors de cette consultation, tout est inscrit dans un dossier médical électronique (EMR) transferrable chez le médecin du patient, si ce dernier le souhaite.

C'est fait pour les actes basiques : examen d'aptitude au sport, vaccin anti-grippe, renouvellement d'ordonnance, diagnostic d'angine. Les infirmières qui dispensent les soins sont relayées, si besoin est, par un réseau de médecins disponibles par téléphone et chez lesquels elles peuvent référer le patient.

Malgré l'opposition forte des médecins américains, ce type de service est en train de prendre de l'ampleur aux Etats-Unis où certains consommateurs ont marre de se déplacer chez le médecin, pendant les heures ouvrables, pour des actes où le médecin ne démontre pas sa valeur ajoutée.

Autrement dit, lorsque les professions ne répondent pas aux attentes des consommateurs (attente dans les salles d'attente,horaires limités, etc), ces derniers se déplacent ailleurs.

Et lorsque les dépenses médicales évoluent trop vite (c'est à dire, partout) une façon d'économiser est de "upgrader" la profession d'après -- de déléguer de l'hôpital à la ville, du spécialiste vers le généraliste et du généraliste vers l'infirmière.

Ne nous méprenons pas -- cet article a fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis. L'idée du "walk-in clinic" ne fait pas l'unanimité. Mais il existe et s'étend. Sans préjuger de l'avenir, 'faut le savoir.

USA : Quid du Lien hôpital/ville du Dossier Médical Electronique (EMR)

http://www.businessweek.com/technology/content/oct2005/tc2005104_7576_tc024.htm
Aux Etats-Unis, le Ministère de Santé a depuis quelque temps encouragé les hôpitaux à  supporter une part importante du coût de la création de réseaux régionaux permettant de relier les dossiers médicaux électroniques (EMR ou electronic medical record) dans les hôpitaux aux bureaux des praticiens de ville. Mais ce mouvement de lien hôpital/ville a été freiné par l'amendement Stark ; cette loi interdit aux hôpitaux américains de donner aux médecins des incentives qui les encourageraient à référer des patients à un établissement.
Le Ministère de Santé Americain Leavitt devait annoncer ce jour, selon Business Week, une exception à cet amendement, en ce qui concerne le EMR. Désormais les hôpitaux américains pourront supporter les coûts de l'installation d'un réseau sécurisé de EMR, réduisant l'investissement nécessaire en ville. 
Cet article cite un chiffre communément admis aux Etats-Unis maintenant : le coût pour un praticien de ville qui souhaite introduire le EMR dans son cabinet est de $35 000, soit le quart du revenu moyen annuel -- sans compter les patients non vus pendant la mise en place. Par conséquent "seulement" 13 % des médecins américains ont installé le EMR, selon le Commonwealth Fund. Qui plus est, ces EMR ne communiquent pas avec les hôpitaux.
Le Ministère de Santé américain espère désormais que les hôpitaux serviront de plateforme -- installant un EMR et un réseau sur lequel se grefferont les praticiens de ville. Les médecins de ville se trouveront soit devant un patient ayant déjà un dossier créé à l'hôpital soit devant un patient sans dossier et le médecin pourra se servir de l'outil du réseau hospitalier auquel il est rattaché.
Sans préjuger du succès de cette volonté, on ne peut que soutenir le sens général d'un projet qui vise à mettre fin à l'idée selon laquelle un dossier ne pourrait fonctionner à la fois en ville et à l'hôpital.

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