http://www.businessweek.com/technology/content/oct2005/tc2005104_7576_tc024.htm
Aux Etats-Unis, le Ministère de Santé a depuis quelque temps encouragé les hôpitaux à supporter une part importante du coût de la création de réseaux régionaux permettant de relier les dossiers médicaux électroniques (EMR ou electronic medical record) dans les hôpitaux aux bureaux des praticiens de ville. Mais ce mouvement de lien hôpital/ville a été freiné par l'amendement Stark ; cette loi interdit aux hôpitaux américains de donner aux médecins des incentives qui les encourageraient à référer des patients à un établissement.
Le Ministère de Santé Americain Leavitt devait annoncer ce jour, selon Business Week, une exception à cet amendement, en ce qui concerne le EMR. Désormais les hôpitaux américains pourront supporter les coûts de l'installation d'un réseau sécurisé de EMR, réduisant l'investissement nécessaire en ville.
Cet article cite un chiffre communément admis aux Etats-Unis maintenant : le coût pour un praticien de ville qui souhaite introduire le EMR dans son cabinet est de $35 000, soit le quart du revenu moyen annuel -- sans compter les patients non vus pendant la mise en place. Par conséquent "seulement" 13 % des médecins américains ont installé le EMR, selon le Commonwealth Fund. Qui plus est, ces EMR ne communiquent pas avec les hôpitaux.
Le Ministère de Santé américain espère désormais que les hôpitaux serviront de plateforme -- installant un EMR et un réseau sur lequel se grefferont les praticiens de ville. Les médecins de ville se trouveront soit devant un patient ayant déjà un dossier créé à l'hôpital soit devant un patient sans dossier et le médecin pourra se servir de l'outil du réseau hospitalier auquel il est rattaché.
Sans préjuger du succès de cette volonté, on ne peut que soutenir le sens général d'un projet qui vise à mettre fin à l'idée selon laquelle un dossier ne pourrait fonctionner à la fois en ville et à l'hôpital.
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