Lorsque le patient ne dit pas tout, les médecins interviewés estiment que celui-ci se met en situation de risque. C'est le titre d'un article paru le 22 janvier, 2007 dans le Chicago Tribune, journal de la grande presse américaine. L'auteur ignore notre débat franco-français concernant le masquage du masquage. Faut-il être Einstein pour écrire ceci: "Le récit du patient va déterminer notre plan de traitement. S'il ne me dit pas de choses justes, je pourrais prescrire un traitement inadapté."
Et pourtant, toujours selon le même article,seulement 35% de patients bisexuels ou homosexuels (garçons et filles) ados avaient indiqué leur préférence sexuelle à leur médecin, selon un sondage publié dans les Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, journal sérieux. On a demandé aux patients ce qu'il aurait fallu faire pour qu'ils le disent à leur médecin. Réponse : "qu'ils nous posent la question."
Quid du patient qui se prétend infertile pour bénéficier
d'un don de spermatozoide, afin d'éviter de porter les enfants de son
mari (autre exemple) ?
Autrement dit, si nous explorons la question du masquage grâce au DMP, nous allons découvrir que la relation médecin-patient au quotidien comprend du masquage volontaire et involontaire -- en tous cas méconnu des praticiens.
Sans vouloir prétendre tout résoudre, il y a urgence à améliorer la qualité de la communication entre professionnels de santé et patients...La vie en dépend.
Commentaires