Sommes-nous encore obligés de présenter des preuves du potentiel de l'informatique à améliorer la qualité des soins, toutes choses égales par ailleurs, c'est à dire, chez le même professionnel de santé qui s'occupe du même patient ? Oui, apparémment, car sinon, comment expliquer le rythme de notre "progrès" dans ce domaine ? Le San Francisco Times apporte de l'eau à ce beau moulin. La "Integrated Healthcare Association,", une association qui promeut la qualité des soins et à laquelle souscrivent de très nombreux cabinets médicaux libéraux en Californie, vient de publier son rapport annuel.
Ce rapport évalue la qualité des soins, l'utilisation de l'informatique médicale, et la satisfaction des patients. Il confirme que la qualité des prestations (actes de prévention et de suivi des pathologies chroniques) des cabinets les plus informatisés a évolué de +26% en 2006/2005. L'association rajoute qu'il y a 4 ans 67% des cabinets médicaux en Californie étaient insuffisamment informatisés et que ce chiffre est passé à 33%, puisque les bons résultats sont récompensés. C'est le "pay for performance" qui commence à se faire connaître. Quand aurons-nous admis que les professionnels de santé sont installés en France dans un système qui ne permet pas de faire de sauts significatifs en termes de qualité ? Changer c'est forcément pénible. Faut-il être dos au mur pour le faire ?
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