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Selon le Monde du 8 11 07, le rapport IGAS commandité par Xavier Bertrand en Mars a été remis à Mme Bachelot en Août et "non-publié" depuis. Le Monde dit en avoir pris connaissance et que le rapport indiquerait que, "la lutte contre la non-observance de la prescription" est un enjeu économique majeur, car de 50 à 90% des patients atteintes d'affections chroniques cessent à un moment donné de prendre leur traitement ou les prennent de façon non-conforme et cela représente un manque à gagner de $30 milliards par an pour les laboratoires. Toujours selon Le Monde, le rapport dirait que le seul contact doit rester celui entre le médecin et son patient... Mais, et c'est la bloggeuse qui écrit: ne vient-t-on pas de constater que dans ce contexte de la seule relation médecin-patient, près de 90% (ou peut-être seulement 50% ! !) de patients ne prennent pas correctement leurs traitements chroniques...J'espère que cette lecture est un mauvais rêve, car où va-t-on? Le but est-il de régler le déficit de la Sécurité Sociale par l'inobservance? Et comment expliquer que la CNAM s'apprête à lancer un programme pour l'amélioration de l'observance des patients diabétiques ? Quel serait son intérêt à la lumière de l'article du Monde ? Cela ne fera qu'aggraver le déficit de la Sécu ? Et deuxième question ? Est-ce que les patients français seront heureux d'apprendre que ce n'est pas leur médecin mais le payeur principal qui les fait suivre à distance pour améliorer leur observance? Et troisième question: si les familles qui le peuvent décident d'abonner leurs parents âgés à des programmes privés d'observance, quelle sera l'égalité de l'accès aux soins? Ce sujet est loin d'avoir cessé de faire parler de lui. Pour ma part, je souhaiterais que, compte tenu de la vaste littérature de l'inobservance, de la population importante de personnes âgées en France, et de la démographie médicale décroissante, que des programmes efficaces d'observance soient mis à la disposition des médecins et patients volontaires le plus rapidement possible. C'est à ce moment-là que l'on me dit que c'est culturel; il n'y a que les anglo-saxons pour vouloir changer les choses; dans la douce France, pays du bon vivre, on laisse tout le monde tel quel...alors, je repose ma question -- à quoi bon aller voir son médecin pour se faire diagnostiquer pour retomber dans les 50 à 90% qui ne suivent pas les traitements? Qui n'a pas lu l'étude Framingham? Qui n'a pas vu que plus les chiffres tensionnels se rapprochent des 11/7, plus on vit longtemps? Que l'on commence à dire que la réduction des risques cardiovasculaires réduisent les risques de l'Alzheimer, etc etc ?...
Bonjour,
La position semble compréhensible alors que l'assurance maladie cherche à promouvoir les médicaments génériques.
Autre constat, notre pays manque cruellement de services de soutient au médecin traitant à destination de ses patients.
Un service d'observance, financé avec la boite n'est pas une mauvaise chose soit. Ce service doit être indépendant du vendeur de médicament pour s'assurer que les objectifs commerciaux ne l'emportent pas sur les objectifs médicaux (en particulier le jour où le brevet devient du domaine public et que les génériques sont mis sur le marché).
A bientôt
Guy
Rédigé par : Guy | 13/11/2007 à 01:11