1989: Premier rapport du Pr Steg concernant l'état des urgences des hôpitaux en France
1993: Second rapport du Pr Steg concernant l'état des urgences
1994: Rapport du Pr Geneviève Barrier, responsable du Samu de Paris
1997: Début de la mise en place d'un système de téléphone et d'internet pour désengorger les urgences ... au Royaume Uni.
Citons l'Express d'Octobre 1994: "La France n'arrête pas d'ausculter les soins prodigués à ses citoyens. Surtout dans le secteur des urgences, qui, en l'espace d'un an, a fait l'objet de trois rapports plutôt alarmants. Le dernier en date, signé du Pr Geneviève Barrier, responsable du Samu de Paris, vient d'être transmis au Premier ministre. En avril dernier, l'Inspection générale des affaires sociales avait émis un point de vue fort critique sur le sujet. Auparavant, en septembre 1993, le Pr Adolphe Steg avait réitéré un diagnostic grave, déjà posé en 1989, sur l'accueil des urgences à l'hôpital et préconisé une restructuration complète de ces services." ...
Fast forward à l'annonce du 26 Jan 2009
par la Ministre du projet de l'extension nationale d'une expérimentation en Gironde d'une plateforme permettante de désengorger les urgences. Ce n'est pas une critique du présent, pour ma part, mais que dire de tout un système paralysé depuis tant d'années, sur ce sujet, et bien d'autres. Que de temps perdu!
La plateforme de coordination "solution préconisée en haut lieu" est lancée en Angleterre depuis 1997, sur NHS Direct, une plateforme associant infirmières locales, disponibles par téléphone et un site internet très interactif qui permet de guider les patients.
Le site de NHS Direct relate toute l'histoire de la mise en oeuvre, et qui n'est pas terminée. Après 2 ans de rodage du téléphone, le site internet a été lancé; c'était en 1999, et l'internet n'était absolument pas aussi présent qu'aujourd'hui. Le NHS a fait de vrais paris sur l'avenir, sans attendre que le dernier citoyen anglais soit connecté pour commencer à offrir le service, sans être bloqué par le souci de la fracture numérique. C'est bien de s'inquiéter de la fracture, mais pas au prix de tout ralentir.
En tous cas, l'expérience française est sûrement intéressante, mais une petite étude de NHS Direct, de ses succès et ses failles, s'il vous plaît avant d'aller plus loin...
Nous parlerons une autre fois d'autres difficultés pour bien gérer les hôpitaux...Pas tout en même temps.
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