Cet article m'avait été commandité par les Médecins Maîtres Toile qui m'ont autorisé de le publier sur ce blog.
Les médias sociaux dominent désormais le Net
Vous entendez parler souvent de Facebook et Twitter car ils font partie des chefs de file des "médias sociaux" et les médias sociaux dominent désormais l’activité des internautes dans le monde.
La grippe H1N1 en est un bel exemple, avec 350 000 occurrences sur Google dans les dernières 24 heures et dans quasiment aucune des instances officielles, tous ces contenus étant générés par un mélange d’individus et de médias en ligne divers et variés. Facebook, ouvert au public depuis 2006 seulement, avec ses 350 millions d’utilisateurs en décembre 2009, est le second site le plus consulté dans le monde et a la même place en France, précisons-le. YouTube, site de partage de vidéos, est numéro 3. Wikipedia, l’encyclopédie collective est numéro 6. Twitter, lancé en 2006, n’a pas encore autant d’utilisateurs mais est considéré comme l’un des principaux réseaux sociaux depuis ces derniers mois.
Facebook offre des fonctions en plus
Comme tous les autres médias sociaux, Facebook permet à ses utilisateurs de créer des comptes et d’interagir avec d’autres utilisateurs. Mais il offre des choses en plus : la possibilité de jouer à des applications ludiques (dont de nouvelles apparaissent chaque jour), la probabilité très élevée de pouvoir trouver quelqu’un que l’on recherche, compte tenu de la population totale d’utilisateurs, la facilité d’entrer en contact avec une personne sans connaître son adresse email, et enfin la possibilité de créer sa propre page "fan" pour promouvoir une idée, un événement, une association, une marque, etc.
Twitter a inventé le microblogging
Twitter, l’inventeur du "microblogging", permet à l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs (140 signes maximum), appelés des tweets ("gazouillis"). Quand on se connecte sur Twitter en tant que membre inscrit, on voit les tweets postés par ses propres abonnés ou followings. Et on les "re-tweete" à son tour, lorsqu’ils sont intéressants, car les tweets contiennent très souvent des liens vers des articles. Les grands événements sont donc souvent connus des internautes d’abord par Twitter. De plus, les tweets et retweets étant répertoriés par Google, le référencement du blog se trouve significativement amélioré. De nouvelles applications dédiés à Twitter naissent régulièrement. L’une d’elles permet aux blogs de communiquer, de façon automatisée, le titre de leurs billets aux abonnés du compte Twitter du blog.
Un médecin, que peut-il faire de Facebook et de Twitter ?
Se renseigner grâce à Twitter
En créant son propre compte sur Twitter, un médecin peut progressivement créer un réseau qui lui permet de suivre les nouvelles qui l’intéressent et entrer en relation avec les spécialistes. Ceux qui lisent l’anglais découvriront une quantité importante de comptes Twitter consacrés à la diffusion d’informations scientifiques. Créer sa page pour les Fans
D’abord, comme pour tout internaute qui a un métier, il faut définir l’objectif que l’on se fixe pour l’usage de ces médias sociaux. Veut-on faire de Facebook un lieu purement personnel, le réserver à ses relations professionnelles ou tenter de faire un hybride des deux ? Par exemple, un professionnel de santé peut créer une page "Fan" sur Facebook et y publier des informations et conseils médicaux d’ordre général. Certains médecins bloggeurs ont des abonnés sur Twitter où ils publient des recommandations et des références à des pages Web intéressantes. C’est une façon de diffuser aux patients la bonne parole au-delà de la consultation La confidentialité avant tout
Mais, en tant que professionnel de santé, il y a des contraintes à respecter. Premièrement, même si votre usage du compte est professionnel, vous ne pouvez pas relater des anecdotes concernant vos patients au risque d’enfreindre la confidentialité de leur vie personnelle. D’autre part, il faut maintenir la même distance que celle observée dans la vie réelle. Vous n’inviteriez pas votre patient à un grand dîner familial et il n’est pas souhaitable qu’il puisse y "participer" par l’intermédiaire de Facebook. Enfin, il est prudent de surveiller son propre nom sur la Toile. D’autres peuvent citer votre nom : il vaut mieux se tenir au courant.
Et le temps pour tout ceci ?
Cet article ne serait pas complet sans parler du problème du temps qui manque. Comment s’engager sur "encore" d’autres usages du Web en 2010 ? Réponse : c’est comme pour tout. Il faut faire le bilan entre ce que l’on gagne et le temps que l’on peut y consacrer. Cela ne peut qu’être une décision personnelle. En revanche, les sociétés savantes, les associations et autres institutions peuvent et doivent s’organiser collectivement pour ne pas rester dans le Web 1.0 alors que les internautes sont passés au 2.0...
Denise Silber : présente sur Facebook, LinkedIn, Viadeo et Twitter (@health20paris)
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