Nouvelle étude concernant les médicaments responsables des hospitalisations d'urgence
Certes, on imagine que pour un directeur d'hôpital, la gestion des priorités entre les ressources est une tâche très difficile. Comment trancher en faveur de l'informatique, lorsqu'il manque des infirmières et médecins, lorsqu'il faut rénover les fenêtres ou le toit...Et pourtant les données que seule l'informatique peut analyser sont précieuses. J'ai appris par le blog d'Antoine Flahault la publication par le NEJM, d'une étude américaine consacrée aux hospitalisations d'urgence pour raison médicamenteuse, des personnes de plus de 65 ans. C'est une étude dans laquelle on découvre que 67% de ces hospitalisations sont dues à 4 médicaments ou types de médicament : la warfarine (coumarin), un anticoagulant par voie orale responsable pour 33% des hospitalisations, les injections d'insuline pour 14%, les anti-agrégants plaquettaires (aspirine, clopidogrel) pour 13% et les traitements anti-diabétiques oraux pour 11%. La conclusion des auteurs est que la majorité des hospitalisations est provoquée par des produits couramment prescits et non pas par les produits considérés à haut risque. Quel est l'impact opérationnel de cette étude ? Il peut être très significatif.
Si je répète l'information ici, c'est parce que cette étude soulève des questions :
-- avons-nous une étude équivalente en France concernant les hospitalisations d'urgence pour raison médicamenteuse ?
-- exploitons-nous assez (réponse, non) les données dont nous disposons ou pourrions disposer concernant les hospitalisations -- qu'il s'agisse des problèmes médicamenteux, ou d'autres aspects améliorables de notre système de soins, comme la non-application des recommandations, les mauvais diagnostics, le non suivi post-opératoire, la non-communication des résultats d'un patient aux autres professionnels concernés ?
Les commentaires récents